Selon le président de Capcom, les prix des jeux vidéo devraient augmenter pour compenser les coûts de développement

Haruhiro Tsujimoto, le président de Capcom, a récemment exprimé son opinion selon laquelle les jeux vidéo ne sont pas suffisamment chers par rapport à l'augmentation des coûts de développement. Il a partagé ses réflexions lors d'une interview avec Nikkei.

Les coûts de développement des jeux AAA modernes

Les coûts de développement des jeux AAA modernes sont en constante augmentation, ce qui soulève des questions sur la valeur monétaire des jeux vidéo. Cela concerne aussi bien le prix des jeux individuels que celui des abonnements et des pratiques telles que l'accès anticipé, les DLC et les éditions collector. Il est difficile d'accepter une augmentation des prix en période d'inflation, mais cela semble inévitable.

Les jeux sont déjà chers

Malgré le fait que les jeux soient déjà considérés comme coûteux, Tsujimoto estime qu'ils ne sont pas assez chers compte tenu de l'augmentation des coûts de développement. Il a déclaré : "Personnellement, je trouve que les prix des jeux sont trop bas. Les coûts de développement sont environ 100 fois plus élevés qu'à l'époque de la Famicom, mais les prix des jeux n'ont pas autant augmenté. Il est également nécessaire d'augmenter les salaires. Compte tenu du fait que les salaires augmentent dans l'ensemble du secteur, je pense qu'augmenter les prix unitaires est une option saine pour les entreprises."

Un débat nécessaire

Ces propos ouvrent un débat important sur le coût des jeux vidéo et la répartition des revenus dans l'industrie. Il est à noter que Tsujimoto s'exprime également en tant que président de la CESA (Computer Entertainment Supplier's Association), qui regroupe plusieurs grands éditeurs japonais. Cela montre que la problématique est globale et que son opinion est probablement partagée par de nombreuses entreprises dans l'industrie.

Il est également important de noter que les jeux ont récemment augmenté leurs tarifs avec le passage à la nouvelle génération, même si le prix de 80 € (70 dollars aux États-Unis) n'est pas appliqué par tous les éditeurs.